mercredi 3 avril 2024 – Rencontre avec
Florence Guignard

 

Ce livre de dialogue entre deux psychanalystes de générations différentes constitue un outil de transmission, à l’adresse à tous les praticiens « psy ».

Il propose un regard personnel sur la théorie psychanalytique contemporaine ainsi que sur sa pratique avec des patients de tous les âges de la vie.

Il fait également état des changements sociétaux actuels et en observe les effets dans une réflexion d’allure anthropologique.

Florence Guignard, psychanalyste franco-suisse de renommée internationale, est connue pour ses nombreuses publications scientifiques et pour son combat en faveur de la psychanalyse de l’enfant et de l’adolescent.

Elle a formé de nombreuses générations de psychanalystes et de psychothérapeutes, d’adultes et d’enfants.

Dans ce dialogue avec Sylvie Reignier, psychanalyste, qui a été son élève, elle propose un regard personnel sur la théorie psychanalytique contemporaine où elle n’hésite pas à remettre en question certaines idées et attitudes considérées jusque-là comme inhérentes à cette discipline.

À partir de sa pratique avec des patients de tous les âges de la vie, elle aborde les concepts-clés qu’elle a développés dans son œuvre.

Certains y sont éclairés d’une manière nouvelle, tandis que d’autres notions, qu’elle a travaillées tout au long de sa carrière, sont ici explicitées et reliées dans un ensemble conceptuel.

Au fil de la discussion, elle s’intéresse aux changements sociétaux actuels et en observe les effets sur le développement de la pensée humaine, dans une réflexion d’allure anthropologique.    

 

 

PROGRAMME

Conférence

21h ( 9PM UTC+1 )

Florence GUIGNARD – Sylvie REIGNIER

Anne BOISSEUIL : Modératrice

Intervenants

Florence GUIGNARD est une psychanalyste franco-suisse de renommée internationale, membre titulaire formatrice honoraire de la SPP, membre de l’IPA, Co-fondatrice avec Annie Anzieu de la Société Européenne pour la Psychanalyse de l’Enfant (SEPEA)

– Sylvie REIGNIER : psychanalyste membre de la Société psychanalytique de Paris, est membre actif de la SEPEA (Soc. Européenne de Psychanalyse de l’Enfant et de l’Adolescent)

– Anne BOISSEUIL, Psychologue clinicienne, Docteure en psychopathologie clinique et psychanalyse, Maître de Conférence à l’Université de Nice Sophia Antipolis.

samedi 9 mars 2024 – Le cadre à l’épreuve des situations
limites de la psychanalyse

Préface du Dr Vassilis Kapsambilis

Les situations limites de la psychanalyse sont au cœur même de notre clinique contemporaine.

Pétris de destructivité, souffrant de failles narcissiques, les sujets limites ont la particularité d’interroger le cadre analytique.

Celui-ci devrait-il être repensé afin de rétablir une transitionnalité en souffrance chez ces analysant·e·s ?

Les aménagements du cadre dans la cure de Vincent, patient dont la cure sera abordée, lui auraient permis de passer de la dépendance à la transitionnalité.

Qu’en est-il de Van Gogh, Artaud et Bacon, artistes ayant eux aussi connu des vacillements identitaires ?

Que penser du cadre ? Lorsqu’il est mis à l’épreuve, l’analyste disposerait de la possibilité de le repenser afin d’offrir aux patient·e·s un étayage permettant l’enclenchement de la fonction de représentation.

L’enjeu étant pour l’analyste de ne pas perdre de vue le dispositif, tout en étant à l’écoute de son intuitivité et de sa créativité.

La psychanalyse est avant tout un art, à en croire Winnicott.

 

 

 

PROGRAMME

Conférence

14h ( 2PM UTC+1 )

Carine KHOURI NAJA : Le cadre à l’épreuve des situations limites de la psychanalyse – L’œuvre d’art entre transfert et sublimation

Nayla De COSTER : Discutante

Piotr KRZAKOWSKI : Modérateur

 

 

Intervenants

 

Carine KHOURI NAJA, Psychanalyste, docteure en psychologie clinique. Membre de l’UTRPP de l’Université Sorbonne Paris-Nord. Chargée de cours à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth.

Nayla DE COSTER, Psychanalyste, membre superviseur de l’ALDeP (Association Libanaise pour le Développement de la Psychanalyse), membre de l’IPA (Association Internationale de Psychanalyse) et de Psike Istanbul

Piotr KRZAKOWSKI, Docteur en Psychologie Clinique, psychanalyste, membre titulaire de la SPP.

 

18 Novembre 2023 – Improvisation, l’Imprévu,
Scènes plurielles


Les dérégulations planétaires grandissantes confrontent l’humain de plus en plus à l’imprévu entendu comme une menace. La contrainte à improviser peut cependant s’envisager comme une source de créativité.
Fondamentalement, l’imprévu et l’improvisation stricto sensu ont-ils une place concrète dans la production psychique humaine en tant qu’inattendu radical, et en quoi sont-ils, par leur participation aux rêve et acte manqué, un ciment dans le rapport à l’inconscient freudien ?
L’acteur qui improvise passe par le chas de l’aiguille d’un code linguistique, le danseur est pris par les limites de son corps et de la scène, le musicien de Jazz lui aussi est soumis à une règle, chacun organisé par un impératif de sens, de topique et d’harmonie. Au point que, l’absurde et la dysharmonie occupent une place dédiée, souvent du côté des explorations expérimentales.

Cette journée lors de laquelle nous vous proposons de travailler sur le thème de l’improvisation, donne une suite à notre colloque consacrée à l’Art préhistorique ainsi qu’à l’art brut. Ces thèmes dialoguent forcément et nous donnent un élan pour inverser la perspective en interrogeant davantage le psychanalyste toujours sur une crête quand il prend la parole en séance où règne le tout dire de la règle fondamentale, nourrissant l’attention réceptive permanente qui prend forme d’une intervention quand elle parait utile à l’analyste.

Nous nous nous intéresserons dans la matinée à l’expérience saisissante du psychodrame analytique et à son usage particulier des modalités de l’improvisation. Dans la seconde nous discuterons de l’utilisation du Squiggle Game lors de thérapies d’enfants et d’adolescents, Squiggle Game initialement imaginé par Winnicott pour entrer régressivement en contact avec les petits patients lors de premières consultations. L’inattendu s’invite-t-il dans ce dispositif un peu particulier, qui accentue la participation de l’inconscient-préconscient de l’analyste et déséquilibre sa position d’asymétrie vis-à-vis de ses jeunes patients ?
La triade imprévu/trauma/improvisation sera l’objet de notre troisième table ronde qui nous donnera à penser les conditions de la survie analytique dans un contexte de chaos extérieur. Ce qui est ancré dans les incidents de cadre et relève de l’externe présente toujours des résidus imprévisibles, et appel à une réponse interne, improvisant sa solution psychique de continuité, et par là-même, sa survie.

Nous aurons le plaisir de compléter ces divers efforts de formalisation, par des performances musicales et poétiques : Jazz et Haïku Marinière dans une rencontre inédite, au profit de notre potentiel d’étonnement.

Samedi 18 novembre 2023 
9h15 – 18h00 (UTC +1)

EN VISIO-CONFÉRENCE ET EN PRÉSENTIEL 

INALCO
Institut National des Langues et Civilisations Orientales
Hall 2 – 2ème étage – Amphithéâtre A2
65 rue des Grands-Moulins – Paris 75013

Ligne 14 : station François Mitterrand
Bus 62 : arrêt Mann
Bus 89 : arrêt Avenue de France
Bus 64 : arrêt Bibliothèque – Chevaleret

PROGRAMME

8h30 – Accueil des participants

Let’s Play

9h15 – 11h15

Président de la matinée : Samir FELLAK

Rajah SHARARA : Introduction

Delphine ZUCKER : « Ça vient tout seul »

Brigitte KAMMERER : « Jouer, improviser au psychodrame »

Serge FRANCO : Modérateur


Échanges avec la salle

 

11h15 – 11h30 Pause café

11h30 – 13h15

Johanna VELT : « Inattendus dans le squiggle Game »

Anne TIRILLY : Discutante – « L’imprévu en toute sécurité »

Françoise ROSSEELS : Modératrice

Échanges avec la salle

 

13h15 – 14h30 – Pause déjeuner

Résonances de l’imprévu

14h30 – 17h

Président de l’après-midi : Samir FELLAK

14h30-15h

Chris RIME –  Dimitri RATAUD

15h -17h

Nayla DE COSTER :  « Après tout, on chantait bien dans les abris…
Lorsque les capacités d’improvisation de l’analyste sont gelées à cause de l’imprévu »

Rose Marie NASSIF : « Impact de la réalité externe et création de nouveau dans la relation thérapeutique »

Mayssa El HUSSEINI : Discutante

Muriel Gayet  : Modératrice

16h30 – 17h

Échanges avec la salle

 

17h – 17h15 Pause café

17h15 -17h45

Chris RIME –  Dimitri RATAUD : « L’écho de nos impros »

Muriel Gayet  : Modératrice

Fin de la journée : Conclusion avec tous les intervenants

 

Comité d’organisation : Samir Fellak, Armelle Hours, Piotr Krzakowski, Rajah Sharara, Clara Simpson, Johanna Velt.

INTERVENANTS 

  • Nayla DE COSTER : Psychanalyste, membre superviseur de l’ALDeP (Association Libanaise pour le Développement de la Psychanalyse),
    membre de l’IPA (Association Internationale de Psychanalyse) et de Psike Istanbul.
  • Mayssa EL HUSSEINI : Psychologue clinicienne, psychanalyste
  • Samir FELLAK : Psychologue clinicien, Psychanalyste, Adhèrent de la Société Psychanalytique de Paris (SPP)
  • Serge FRANCO : Psychologue. Psychanalyste membre de l’APF (Association Psychanalytique de France),Psychodramatiste.
  • Muriel GAYET : Psychologue clinicienne, psychanalyste en formation à la SPRF (Société Psychanalytique de Recherche et de Formation)
  • Brigitte KAMMERER : Psychologue, Psychanalyste, Institut de l’APF, Psychodramatiste.
  • Rose Marie NASSIF : Psychologue clinicienne, psychanalyste, Membre de l’ALDeP

  • Françoise ROSSEELS : Psychiatre, psychanalyste, Membre de la SPP.
  • Dimitri RATAUD: Acteur et Metteur en scène, professeur à Sciences Po Paris.
  • Chris RIME : Musicien, compositeur, improvisateur, guitariste français
  • Rajah SHARARA : Psychologue clinicienne, psychothérapeute, psychanalyste.
  • Anne TIRILLY : Psychanalyste, membre de la SPP, psychodramatiste, orthophoniste
  • Johanna VELT : Pédopsychiatre, psychiatre, psychanalyste (SPP)
  • Delphine ZUCKER : Comédienne, psychodramatiste, clown et co-directrice de la fabrique artistique de Ville-Evrard, Corpusfabrique

Comité scientifique : Yann Casazza, Nayla De Coster, Nilüfer Erdem, Valérie Pécheux, Rajah Sharara

Comité artistique : Dimitri Rataud, Clara Simpson

19 Septembre 2023 – L’Art WARLI, l’Image et le Narratif

 

La première partie de cette conférence sera consacrée à la présentation par Christian Journet de l’art warli, Inde.

Dans les tribus de l’Inde, traditionnellement  le graphisme tient  lieu d’écriture. Le chant, la danse et la peinture (sur les murs, les sols et les corps) sont les principaux moyens d’expression pour accompagner les rituels et transmettre aux générations suivantes les règles qui préservent l’équilibre social. Le peuple warli de tradition animiste est répertorié parmi les 700 tribus ou peuples nommés ‘’adivasis’’ (aborigènes) qui composent l’Inde. L’art warli est représenté par des peintures murales qui n’ont pas principalement une vocation ornementale. Ce sont généralement des œuvres monochromes qui illustrent des récits à des fins votives. Les tracés sont généralement effectués avec de la poudre de riz sur un fond composé d’un mélange de bouse de vache et d’argile. Le vocabulaire graphique est  simple cependant tout à fait propice à la narration. Jivya Soma Mashe est la figure tutélaire de l’art warli. C’est en partie grâce à lui que cet art est connu en dehors de l’Inde.

C’est ensuite à partir d’une expérience clinique groupale originale auprès de personnes en situation de handicap qu’Armelle Hours propose d’envisager la vertu de cet art tribal qui a servi de support pour la réalisation d’une fresque, réalisée par une peintre indienne warli, Reena Vansing Valvi. Grâce à des transcriptions/ traductions successives, cette fresque warli s’est façonnée image par image, scène par scène, à partir d’un récit sous forme de conte, récit issu d’un atelier d’écriture. Tout au long de ce projet atypique, la dimension intersubjective de l’expérience, à l’instar des fondements de la vie tribale, est apparue tout à fait essentielle. Cette forme de co-construction prenant appui sur le récit, le conte, les transmissions et la mise en représentation a encouragé une forme d’ouverture sur le monde. Il est alors possible de concevoir plus généralement la vertu de l’image pour la relance du narratif, dans toutes les situations cliniques dans lesquelles l’accès à la métaphore se trouve en péril.

De nombreuses illustrations viendront éclairer les propos.

 

 

Mardi 19 Septembre 2023 – 21h -23h ( 9PM-11PM UTC+2)

En Visio-conférence
– Connexion via ZOOM –

PROGRAMME

Conférence débat

 

21h -23h (9PM-11PM UTC+2)

Conférence débat par Christian JOURNET et Armelle HOURS.

Jean-Jacques ROSSELLO : Discutant

Claude STERNIS : Modératrice

Rajah SHARARA : Introduction

Intervenants

 – Armelle HOURS : Psychiatre, Psychanalyste, membre titulaire de la SPP et du GLP-RA.

Christian JOURNET, Président de l’association Duppata soutient les minorités tribales en Inde en particulier pour préserver le patrimoine artistique dont fait partie l’art Warli.

Jean-Jacques ROSSELLO, Psychiatre, psychanalyste, membre de la Société psychanalytique de Paris (SPP) et du Groupe Lyonnais de Psychanalyse Rhône Alpes (GLP-RA).

Rajah SHARARA : Psychologue clinicienne, psychothérapeute, psychanalyste

Claude STERNIS : Psychologue clinicienne, psychanalyste, directrice de formation à Asphodèle.

 

      

28 Mars 2023 – Conférence débat du Pr. René Roussillon
L’Art psychanalyste

 

Qu’est-ce que « la création »? Elle résulte de l’existence d’un «besoin de créer», puissant mais invisible, au cœur de la vie psychique qu’il organise.

Cette perspective conduit René Roussillon à délaisser l’interprétation de l’œuvre d’art et des productions littéraires comme façon de psychanalyser l’artiste. Il rejoint ainsi, de façon entièrement originale, la proposition d’Anton Ehrenzweig selon laquelle «la psychanalyse de l’œuvre créatrice peut se révéler, pour sonder […] le moi créateur en acte, un meilleur instrument que l’expérience clinique du psychanalyste».

L’auteur nous livre des clés de compréhension essentielles de ces mouvements de symbolisation primaire qui sont à l’origine même de la constitution du psychisme.

Il met en perspective la créativité, telle que la voit Winnicott, avec la sexualité freudienne pour développer l’«entre-jeu» entre sublimation et symbolisation. Ce processus, dont on voit le résultat chez l’artiste, nous éclaire sur cette source féconde à l’œuvre au cœur de toute personne.

Cependant nous sommes invités à ne pas confondre sublimation et création: l’activité de création est pour l’auteur au fondement même du psychisme, la sublimation quant à elle résulte d’un faisceau de phénomènes mentaux, fonction de l’environnement de l’individu. Nous découvrons au fil des pages de ce livre combien le besoin de créer nous anime et combien le commerce avec les créations d’autrui ouvre notre regard sur nous-mêmes: l’art psychanalyste.

Mardi 28 Mars 2023 – 21H -23H ( 9PM-11PM UTC+1)

EN VISIO-CONFÉRENCE

– Connexion via ZOOM –

 

PROGRAMME

Conférence débat du Pr. René Roussillon

21H -23H (9PM-11PM UTC+1)

Rajah SHARARA : Introduction

Pr. René ROUSSILLON, Professeur émérite de psychologie clinique et psychopathologie, Psychanalyste, membre titulaire formateur de la SPP et du GLP-RA : L’Art psychanalyste

Pr. Sesto Marcello PASSONE : Discutant

Armelle HOURS : Discutante

Sophie BEAUFILS : Modératrice

Intervenants

René ROUSSILLON, Professeur émérite de psychologie clinique et psychopathologie, Psychanalyste, membre titulaire formateur de la Société Psychanalytique de Paris (SPP) et du Groupe Lyonnais de psychanalyse Rhône-Alpes (GLP-RA), Directeur de l’Institut de psychanalyse de Lyon.

Sesto Marcello PASSONE, Prof. émérite de psychologie et psychopathologie de l’Université de Louvain la Neuve, Psychanalyste, membre de la SPP, ancien président de la Société Européenne pour la Psychanalyse de l’Enfant et de l’Adolescent (SEPEA)

Armelle HOURS : Psychiatre, Psychanalyste, membre titulaire de la SPP et du GLP-RA.

Sophie BEAUFILS : Psychologue clinicienne, psychothérapeute.

Rajah SHARARA : Psychologue clinicienne, psychothérapeute, psychanalyste

    

Colloque 8 octobre 2022 – Laisser sa trace, art rupestre, art brut

“Art pariétal/Art brut…”

“Est-ce que je peux colorier la main?” Demande une petite patiente pendant sa séance… Elle venait de faire parfaitement le contour de ses doigts sur une feuille – ces 4 dernières minutes résument 40 mille ans, 40 mille ans et 4 minutes si l’on préfère… L’enfant du totem humain, passé de la nature à la culture nous rappelle la horde, le meurtre, le cannibale et l’inceste au noyau même de nos instincts…

Les artistes des grottes de Sulawesi savaient à l’évidence quelque chose de la capacité négative du psychisme : voir en creux le plein et inversement.

Symboliser, subjectiver le potentiel de sauvagerie pulsionnelle, s’approprier la mort et l’amour, la survie et la guerre, sont un héritage et une conquête processuelle toujours renouvelée à laquelle la fonction artistique dès son origine nous confronte par l’infinité de ses mises en scènes et que la psychanalyse, avec ses outils classiques ou plus spécifiquement art-thérapeutiques, tente parfois de soutenir dans le sens d’une croissance psychique.

Nous parlerons ensemble du premier génie artistique connu de l’Art rupestre, du jaillissement sensible de l’humanité dans une bande dessinée préservée dans ses cryptes rocheuses aux quatre coins de la planète.

Nous écouterons durant l’après-midi une autre forme de jaillissement du monde interne, née de la maladie du penser, comme disait Didier Anzieu, et de l’impérieuse contrainte à signifier, une expérience de subversion mutuelle du sensoriel et de la représentation, nichée dans la fente structurelle de la psychose. L’art brute réinvente d’inédits codes artistiques, tels des produits dérivés des effets tranchants de l’auto-conservation et d’auto-restauration face à la possible perte de soi. L’Art brute, qui porte l’expérience de la dislocation psychique, est-il une détonation instrumentalisée par la nomenclatura des marchands, un anoblissement opportun de la folie ? Le patient, « artiste malgré lui », est peut-être le plus artiste d’entre tous disputant ainsi la légitimité de l’art aux artistes autorisés. Cet espace intermédiaire entre le soin et la cité nécessite-t-il de  penser les conditions de cadre éthique, un bémol sur la portée d’une célébration naïvement contemplative? …

Des interventions artistiques pendant le colloque vont inciser dans nos résistances et certitudes à nous sentir singulier dans notre siècle, nous aider à accepter l’évidence d’une universalité et d’une intemporalité des ressorts de l’inconscient, depuis la grotte jusqu’à nos cabinets de consultation…

Crédit photo affiche du colloque André Le Hien, (Sans titre), Musée d’Art et d’Histoire de l’Hôpital Sainte-Anne, Inv. 0717 © CEE-MAHHSA

PROGRAMME

ART dès l’origine

9h15 – 11h15

Président de la matinée: 

Piotr KRZAKOWSKI, Docteur en Psychologie Clinique, psychanalyste

Rajah SHARARA, Psychologue clinicienne, psychanalyste

Alain GIBEAULT, Philosophe, psychologue clinicien et psychanalyste : “Naissance de la symbolisation et art préhistorique”.

Christian GAILLARD,
Docteur en psychologie, Psychanalyste : Il se lève, et marche.

Yves SARFATI,
Professeur de Psychiatrie – Psychanalyste : Le stade prégénital selon Cro-Magnon

Johanna VELT, Psychiatre, Pédopsychiatre, Psychanalyste : Modératrice  

Échanges avec la salle

11h15 – 11H30  – Pause café

11h30 – 13h

gine PRAT, Psychologue-Psychanalyste : « Comment l’art préhistorique: nous éclaire sur notre fonctionnement psychique ? »

rard NOIR, Psychiatre, Psychanalyste : « La naissance au monde »

Samir FELLAK, Psychologue clinicien, Psychanalyste : Modérateur

Échanges avec la salle

13h – 14h15 – Pause déjeuner : Buffet

Histoire(s) brut(es)

14h15 – 16h

Présidente de l’après-midi :

Johanna Velt: Psychiatre, Pédopsychiatre, Psychanalyste

Anne-Marie DUBOIS, Psychiatre, responsable scientifique du MAHHSA

Clara SIMPSON: Comédienne bilingue, enseignante: Lecture de textes des œuvres de Jeanne Tripier, Aimable Jayet, Aloise Corbaz, et Constance Schartzlin-Berberat.

cile CUNIN, médiatrice culturelle : “Art asilaire et genre à la fin du XIXe et au début du XXe siècle.” Lectures et réflexions.

Armelle HOURS, Psychiatre, Psychanalyste : Modératrice

Échanges avec la salle

16H00 – 16H15 – Pause café

16h15 – 18h

Alain MOREAU, Collectionneur d’art brut

André ROBILLARD : Sculpteur, dessinateur, musicien, créateur français d’art brut

Armelle HOURS:  Psychiatre, Psychanalyste : Modératrice

Échanges avec la salle

Fin de la journée : Conclusion

Comité d’organisation, Comité scientifique : Samir Fellak, Armelle Hours, Piotr Krzakowski, Rajah Sharara, Johanna Velt
Comité de conseillers artistiques : Audren, Clara Simpson

AVEC LA PARTICIPATION DE
  • AUDREN
  • Cécile CUNIN
  • Anne-Marie DUBOIS
  • Samir FELLAK
  •  Christian GAILLARD
  • Alain GIBEAULT
  • Armelle HOURS
  • Piotr KRZAKOWSKI
  • Alain MOREAU
  • Gérard NOIR
  • Régine PRAT
  • André ROBILLARD
  • Yves SARFATI
  • Rajah SHARARA
  • Clara SIMPSON
  • Johanna VELT