La première partie de cette conférence sera consacrée à la présentation par Christian Journet de l’art warli, Inde.

Dans les tribus de l’Inde, traditionnellement  le graphisme tient  lieu d’écriture. Le chant, la danse et la peinture (sur les murs, les sols et les corps) sont les principaux moyens d’expression pour accompagner les rituels et transmettre aux générations suivantes les règles qui préservent l’équilibre social. Le peuple warli de tradition animiste est répertorié parmi les 700 tribus ou peuples nommés ‘’adivasis’’ (aborigènes) qui composent l’Inde. L’art warli est représenté par des peintures murales qui n’ont pas principalement une vocation ornementale. Ce sont généralement des œuvres monochromes qui illustrent des récits à des fins votives. Les tracés sont généralement effectués avec de la poudre de riz sur un fond composé d’un mélange de bouse de vache et d’argile. Le vocabulaire graphique est  simple cependant tout à fait propice à la narration. Jivya Soma Mashe est la figure tutélaire de l’art warli. C’est en partie grâce à lui que cet art est connu en dehors de l’Inde.

C’est ensuite à partir d’une expérience clinique groupale originale auprès de personnes en situation de handicap qu’Armelle Hours propose d’envisager la vertu de cet art tribal qui a servi de support pour la réalisation d’une fresque, réalisée par une peintre indienne warli, Reena Vansing Valvi. Grâce à des transcriptions/ traductions successives, cette fresque warli s’est façonnée image par image, scène par scène, à partir d’un récit sous forme de conte, récit issu d’un atelier d’écriture. Tout au long de ce projet atypique, la dimension intersubjective de l’expérience, à l’instar des fondements de la vie tribale, est apparue tout à fait essentielle. Cette forme de co-construction prenant appui sur le récit, le conte, les transmissions et la mise en représentation a encouragé une forme d’ouverture sur le monde. Il est alors possible de concevoir plus généralement la vertu de l’image pour la relance du narratif, dans toutes les situations cliniques dans lesquelles l’accès à la métaphore se trouve en péril.

De nombreuses illustrations viendront éclairer les propos.

 

 

Mardi 19 Septembre 2023 – 21h -23h ( 9PM-11PM UTC+2)

En Visio-conférence
– Connexion via ZOOM –

PROGRAMME

Conférence débat

 

21h -23h (9PM-11PM UTC+2)

Conférence débat par Christian JOURNET et Armelle HOURS.

Jean-Jacques ROSSELLO : Discutant

Claude STERNIS : Modératrice

Rajah SHARARA : Introduction

Intervenants

 – Armelle HOURS : Psychiatre, Psychanalyste, membre titulaire de la SPP et du GLP-RA.

Christian JOURNET, Président de l’association Duppata soutient les minorités tribales en Inde en particulier pour préserver le patrimoine artistique dont fait partie l’art Warli.

Jean-Jacques ROSSELLO, Psychiatre, psychanalyste, membre de la Société psychanalytique de Paris (SPP) et du Groupe Lyonnais de Psychanalyse Rhône Alpes (GLP-RA).

Rajah SHARARA : Psychologue clinicienne, psychothérapeute, psychanalyste

Claude STERNIS : Psychologue clinicienne, psychanalyste, directrice de formation à Asphodèle.